Adopter un chien de refuge ou de SPA
Si l’acquisition d’un chien en refuge ou SPA est pour certains un crédo, nombreuses sont encore les craintes et les idées reçues quant à leur adoption.
« Les chiens des refuges sont des chiens à problèmes »
« Ils sont adultes, et nous voulons pouvoir l’éduquer » etc…
En réalité, vous avez bien plus de chances de tomber sur une perle que vous ne pouvez le penser…
Pourquoi ces chiens sont-ils abandonnés ?
La première erreur est de penser que si ces braves loups sont présents, c’est qu’ils ne sont pas sages, et nous pensons tout particulièrement que si Médor est au refuge depuis deux ans, c’est bien parce qu’il est insupportable.
Or, la première raison de l’abandon – et c’est un triste constat – est bien le manque de volonté des maîtres.
Les déménagements, les divorces et les grossesses (de la propriétaire) sont les raisons les plus fréquemment évoquées.
Viennent ensuite les abandons pour désillusion, des propriétaires lassés par les facéties d’un chien en cruel manque d’exercice, dont on n’a pas le désir de sortir, d’un chien laissé seul dix heures par jour, d’un chien qui ne rencontre jamais ses congénères, d’un chien qui perd ses poils, qui salit la maison après la pluie, qui ne se plie pas aux exigences d’un enfant capricieux… la liste est longue !
Autant d’excuses qui ne feront aucun tort à votre relation, si vous prenez soin de satisfaire à ses besoins. Et pour répondre, si Médor est au refuge depuis deux ans, c’est bien parce qu’il ne pose aucun problème !
Tristement trop bondés, les refuges n’ont d’autres choix que d’euthanasier …les moins « adoptables » (chiens noirs, chiens « moches », malades ou vieux… eh oui !).
Chien de refuge, chien à problème ?
Vous l’avez compris, les chiens de SPA sont en réalité pour la plupart des chiens de famille, ni plus ni moins ! Avec les mêmes défauts et qualités que n’importe quel loup de votre entourage !!
Qu’est-ce qu’on y gagne ?
Nos amis à poils des refuges sont souvent sociables, du fait de leur cohabitation forcée avec leurs camarades.
Ils sont souvent forts, et débrouillards, du fait des épreuves émotionnelles par lesquelles ils ont dû passer et parce qu’il faut de la force pour s’adapter à l’enfermement !
Ils sont pour la plupart adultes, et s’ils ne sont pas tous « éduqués », ils sont tout du moins passés l’âge de faire des bêtises.
Ils sauront se montrer dociles : animaux sociaux en manque d’affection, les chiens de refuge s’attachent vite. Le lien qui vous uni et la complicité s’en trouve renforcée, ce qui favorise les apprentissages et une bonne obéissance – si l’on respecte sa nature, bien entendu !
Quels sont les pièges à éviter ?
Vous faites le choix de l’adoption et vous en faites un bon, des milliers de chiens n’attendent que ça ! Comment réussir cette adoption ?
Tout comme pour le choix d’une race et d’un sujet en élevage, il est important de se poser les bonnes questions, et d’éviter le choix « coup de cœur » que tout le monde attend, véritable piège !
L’aspect du chien et son regard à notre encontre lors d’une visite ne suffisent pas à garantir une compatibilité harmonieuse.
Et c’est bien souvent l’anthropomorphisme qui nous fait penser que Médor nous a « choisit ».
Votre caractère, votre mode de vie, votre niveau d’activité, la composition de votre foyer… autant de paramètres que vous avez à considérer afin de faire le meilleur choix !
Ce chien qui vous fait craquer a peut-être besoin de trois fois plus d’activité que vous ne pourrez jamais lui offrir ?! Peut-être déteste-t-il les chats et que Filou à la maison ne vous remerciera pas ?! Peut-être a-t-il un caractère très affirmé et que vous ne souhaitez pas entrer en conflit avec un chien très hiérarchisé ?!
Autant de questions à poser et à se poser, pour trouver Le compagnon qui vous va, et à qui vous allez.
Mon choix est fait. Des mises en gardes ?
Votre nouveau compagnon a passé des jours, des semaines et peut-être même des années en cage.
Ne vous attendez pas à avoir à vos côtés maintenant le chien qu’il sera demain.
Parce qu’il a vécu le traumatisme de l’abandon, celui de l’enferment, celui de la solitude, laissez-lui du temps.
Instaurez des règles dès le début et ne vous agacez pas d’un problème de malpropreté ou d’inattention, votre nouveau compagnon subit un nouveau stress et il sera peut-être difficile pour lui de s’adapter à sa nouvelle vie (l’ancienne était sûrement complètement différente !).
Soyez patient et sachez demander de l’aide. Un comportementaliste canin professionnel saura vous guider dans cette étape transitoire importante.
Attention ; si nous ne connaissons effectivement rien de sa vie d’avant, il est inutile pour vous (et surtout pour lui) de faire des plans sur la comète : ce n’est pas parce que Médor a peur des enfants que ceux-ci le maltraitait – vous risquez de vous égarer et de faire du tort à sa reconstruction.
Faites-vous aider et concentrez-vous sur ceci : votre capacité à lui faire oublier les expériences passées pour ne profiter que d’aujourd’hui !
Et créez une complicité……
A vos promenades et vos balles !