Petit chien VS grand, mortal combat ?

Bien sûr, c’est effrayant, de voir confronté notre petit loup de trente centimètres tout au plus à un grand balourd de trente kilos, quand bien même le bien portant arrive-t-il délicatement.
La sélection faisant son œuvre, les différences de format et de puissance chez nos compagnons canin sont surréalistes, certes, et il convient, bien entendu, de s’assurer de la compatibilité des sujets avant de les laisser s’ébattre.
Pour être certain que chacun s’amuse, nous éviterons de confronter un Chihuahua craintif de 7 ans à un jeune fou Labrador de 2 ans.
Mais un Chihuahua de 7 ans fier et sûr de lui, et un jeune Labrador de 2 ans tempéré et bien dressé peuvent tout à fait s’entendre et même s’apprécier !!

Tout ceci n’est qu’une question de caractère ? Non, pas que !
L’apprentissage tient une grande place dans ce tableau, celui de la (très) fameuse socialisation. Comme la définition même de cette socialisation n’est pas le sujet principal développé ici, contentons nous d’une piqûre de rappel :
Avant ses 4 mois, le chiot s’identifie à ses congénères, grâce aux contacts qu’il a avec sa mère et sa fratrie d’une part, et étend cette identification à l’espèce entière, grâce aux contacts réguliers qu’on lui permettra d’avoir avec des chiens de tous aspects (voir l’article « Les aventures de boxon le chiot… premières rencontres »). Cette identification devient donc un concept : petits, grands, aux poils longs ou bouclés, nous sommes tous des chiens, nous sommes pareils.
Parce qu’avant 4 mois son cerveau est en perpétuelle construction, l’identification à l’espèce est ancrée, indélébile, qu’elle soit parfaite … ou incomplète.

A cause des différences physiques énormes qui existent aujourd’hui, ainsi qu’a la difficulté qu’ont les propriétaires à socialiser leurs jeunes chiens aux petits formats (Chihuahua, Jack Russel, Shitzu…) – et ce malgré de gros efforts de leur part pour aller à l’encontre des peurs des gens – il peut arriver qu’un gros attaque un petit, preuve irréfutable de ce défaut d’imprégnation, le prenant pour une proie !
Alors, comment éviter ce type de comportement ?
En laissant les chiens se rencontrer pardi !
Pour une rencontre réussie (voir l’article « Rencontre imprévue; la bonne réaction »), gardez en mémoire qu’elle est inter-espèce, et donc toujours commencer par demander au propriétaire s’il est d’accord.
Parfois nous sommes pressés ou mal lunés, et le chien peut ressentir cette émotion comme un stress.
Aussi, certains chiens (voir l’article : « Le projet Ruban jaune ») ne sont pas aptes à rencontrer leurs congénères, parce qu’ils sont souffrants, parce qu’ils ont mal quelque part, parce qu’ils n’ont pas eu la chance de faire ces apprentissages…. les raisons sont diverses, inutile d’incriminer le propriétaire !!
Et bien sûr, dans le sens inverse, si votre chien a encore la chance de pouvoir faire ces apprentissages, de les améliorer, ou simplement parce qu’il aime profiter de ces instants, laissez-le faire !!


Rappelez-vous que les amitiés, et les inimitiés existent aussi chez nos amis à poils !
Ce n’est pas parce qu’une fois, avec un individu, les choses ont mal tournées que lors de prochaines rencontres, avec d’autres individus, les évènements tourneront ainsi !!
Trop de toutous sont privés à vie de contacts avec leurs congénères uniquement parce qu’une fois, une bagarre est survenue. Si la peur est trop présente, un comportementaliste canin saura vous accompagner dans ce travail, en arrangeant des séances sous contrôle avec des chiens sélectionnés.
Petits ou grands, tous poilus, même combat !!

Nouveau!
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